Chers adhérents,

 

Ce début de nouvelle année est l’occasion pour votre Conseil d’Administration et moi-même, de vous souhaiter tous mes vœux 2018, remplie de bonheurs cynégétiques. C’est aussi l’occasion de faire le point sur l’actualité de notre fédération.

 

Ces derniers mois ont en effet été riches en évènements de toute sorte. Pour certains d’entre eux, ils ont pu engendrer le doute, voir la suspicion.

 

Je me devais donc de vous rassurer sur les actions et l’état d’esprit de votre fédération.

 

De nombreux changements sont intervenus fin 2017 en termes de gestion du personnel. Daniel Vestu, spécialiste en communication et en avifaune migratrice, nous a quittés fin novembre pour profiter d’une retraite bien méritée. Nous l’avons remercié comme il se doit. David Rolland, chargé de mission en agriculture, travaille depuis le 2 janvier 2018 à la fédération des chasseurs du Pas de Calais. Originaire de ce département, c’était le souhait le plus cher de David de se rapprocher de sa famille. Nous avons pu trouver un accord en ce sens avec le président Willy Schraen. Malheureusement, nous avons aussi dû procéder à un licenciement. Une procédure étant en cours et pour des raisons que vous comprendrez, il m’est impossible de fournir la moindre information sur ce dossier.

 

Dans ces conditions, le conseil d’administration a fait le choix de proposer la direction générale de la fédération à Eric Coquatrix, jusqu’alors directeur technique. Il assure depuis octobre l’encadrement de l’ensemble des services. Un nouvel organigramme est en cours de finalisation, il vous sera présenté dans notre journal de mars. Un seul objectif : mieux vous servir.

 

La régulation du sanglier constitue également une priorité de ce début d’année. Vous êtes nombreux à vous inquiéter du positionnement de la fédération à ce sujet. J’ai effectivement reçu de nombreux appels téléphoniques et je m’en suis expliqué. Nous avons effectivement fait le choix, avec la profession agricole et l’administration, de communiquer d’une même voix sur cette préoccupation du moment car la situation est inquiétante : les surface détruites par les sangliers ont été multipliées par 2 en 2017 pour atteindre 650 hectares. Je ne vous parle pas des surfaces remises en état pour les prairies, des ressemis de maïs… En termes budgétaires, les conséquences seront fortes puisque nous atteindrons pour cette seule espèce près de 750 000 euros d’indemnisations à verser aux agriculteurs. Nous devrons puiser dans nos réserves financières. Nous ne pourrons assumer chaque saison une telle charge, sauf à augmenter vos contributions, ce qui ne me parait pas raisonnable.

 

Et puis, soyons clair, la fédération n’a jamais demandé l’éradication du sanglier. Elle souhaite revenir à un tableau de chasse annuel de l’ordre de 5 000 à 6 000 sangliers par campagne de chasse. Plus de prélèvements sur les femelles adultes est un moyen d’y arriver. Notre expérience nous montre que sans cela, nous ne maitriserons plus la situation et risquons localement des actions administratives, voir la suppression de l’agrainage. Nous savons, avec la raréfaction du petit gibier de plaine, que le sanglier tient désormais une part importante pour les chasseurs seinomarins. Trouvons tous ensemble le bon équilibre à l’heure où la peste porcine est à notre porte.

 

La préparation du 4e plan de gestion de la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine s’avère être également le dossier d’actualité de cette rentrée. Nous travaillons de concert avec l’ensemble des usagers de la réserve pour que ce plan ne se construise pas à leurs détriments. Pour cette raison, nous avons été à l’initiative de la création de l’association « Estuaire de Seine Vivant » afin de défendre de façon constructive nos intérêts. Le partenariat avec l’ACDPM n’a jamais été aussi efficace. Ses membres ont su montrer qu’ils pouvaient être de vrais acteurs de la réserve, en témoigne leur participation à la gestion hydraulique avec la Maison de l’Estuaire. Nous leur apporterons aussi tout notre soutien pour la préparation des demandes de travaux des mares de chasse. C’est aussi en janvier que sera publié le rapport final de l’étude chasse AVIPER, résultat de 3 années de travaux par les associations de chasseurs et les fédérations de chasseurs.

 

Quelques mots sur la chasse des oies en février. Malgré les efforts déployés par notre fédération nationale, le bilan est décevant. Nous nous sommes heurtés à l’incompréhension de notre ministre de tutelle, Nicolas Hulot, qui était prêt à nous accorder une dérogation à la condition d’abandonner le classement « nuisibles » de certaines espèces, dont le renard. Vous comprendrez bien qu’il n’était pas possible d’accepter ce marché de dupes. Je partage l’idée de notre président national qui dans son communiqué du 18 janvier précise que ce combat pour la chasse des oies ne se gagnera pas dans la rue et qu’il faut persévérer dans nos études scientifiques.

 

Pour débattre des sujets de la chasse dans notre département, notre commission Communication a fait le choix de proposer le 21 avril prochain à Yvetot, une Assemblée Générale « nouvelle formule ». Au-delà de nos obligations statutaires, nous vous proposerons en deuxième partie des périodes d’échanges agrémentées de clips vidéo. L’Assemblée Générale est un moment fort pour notre fédération. Des moyens nouveaux vous seront proposés en 2018 pour vous encourager à y participer. J’espère donc pouvoir vous y retrouver nombreux.

 

Bien cordialement,

 

Alain Durand, président de la Fédération des Chasseurs de Seine Maritime.