150 marais communal 1La commune de Mesnil sous Jumièges et la Fédération Départementale des Chasseurs de Seine Maritime ont instauré un partenariat pour la restauration et la préservation du marais communal.

En 2014, la municipalité constatait l’abandon progressif des activités agricoles sur le marais communal avec pour conséquence, un enfrichement des prairies. Elle a donc naturellement tout mis en œuvre pour s’associer avec des structures spécialisées dans la gestion des zones humides pour sauver ce bien commun à l’ensemble des habitants de Mesnil sous Jumièges qui recouvre une surface de plus de 50 ha.

 Connue pour ses actions de gestion de la faune sauvage, la Fédération Départementale des Chasseurs de Seine Maritime s’est depuis quelques années investie auprès des gestionnaires de territoires à travers le programme REZH’EAU (Ruissellement Erosion Zones Humides Eau), avec le soutien technique mais surtout financier de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Ce programme ambitieux a pour but de préserver et restaurer les zones humides et la biodiversité qu’elles abritent. Grâce à ce partenariat, la commune bénéficie gratuitement des compétences techniques et scientifiques du pôle pour mener à bien la restauration du marais communal tout en conservant le pouvoir de décision quant aux actions à entreprendre sur le terrain.  

150 marais communal 2Préalablement à la gestion du site, il a été nécessaire de réaliser un certain nombre d’études et notamment l’examen de la flore et des habitats présents. Pour cela, les chargés de mission de la FDC76 ont reçu le soutien d’apprentis en BTS Gestion et Protection de la Nature de la MFR de Coqueréaumont. Ces travaux ont mis en évidence que le marais communal repose sur un sol tourbeux issu de la décomposition de la végétation morte qui s’est accumulée au fil des siècles. Ces sols sont le support d’une flore souvent rare et donc patrimoniale. Sur le site, pas moins de 14 espèces végétales patrimoniales ont été relevées. Le site accueille également un faune très diversifiée, des oiseaux dont plusieurs espèces d’anatidés et de limicoles mais aussi une cigogne qui niche au sommet d’un tronc de peuplier, aux reptiles fortement menacés sur notre territoire en passant par les insectes, papillons, libellules, sauterelles et criquets qui confèrent son ambiance si particulière au marais.

 L’heure est donc à la préparation de la gestion du site et de nombreux éléments sont à prendre en compte. Les prairies seront entretenues par fauche et par pâturage en collaboration avec deux agriculteurs. Le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande va mettre en place une gestion conservatoire à l’aide de races rustiques au niveau de l’actuelle peupleraie. Des petites mares de quelques dizaines de mètres carrés seront également créées pour fournir un site d’accueil pour la reproduction de la faune aquatique, amphibiens et insectes. La mise en place de ces actions va se dérouler au cours de la seconde moitié de cette année. Elles bénéficieront notamment du concours financier de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

Enfin, des journées de découverte seront régulièrement organisées pour permettre au grand public de plonger au cœur de la vie du marais et d’y rencontrer ses habitants.